2016, la date clé du déclin de l’horlogerie suisse ?

C’est durant le Salon Mondial de l’Horlogerie ouvert à Genève que les experts des montres helvètes ont tiré la sonnette d’alarme. Ralentissement des exportations, tensions géopolitiques, concurrences des maisons de mode et des smartwatches, conjoncture économique, autant de facteurs qui ont semé l’incertitude et le doute au secteur horloger.

En effet, pour la première fois de l’histoire, le chiffre d’affaires des grandes entreprises d’horlogerie a diminué de 4%, déclenchant ainsi la crise au sein de maisons genevoises prestigieuses comme Rolex, Patek Philip et Roger Dubuis.

Selon des économistes et boursiers suisses, la perte en euros a dépassé en 2015 les 20 milliards. Ce recul est due essentiellement à la baisse de vente montre, que ce soit bon marché ou à un prix exorbitant.

Parmi les causes de cette implosion, la présence de manufactures horlogères chinoises qui présentent des imitations de montre pas chère, vendues à travers le monde, et même par des distributeurs agréés des marques les plus connues (Swatch, Tag Heuer, Tissot, Omega, etc). Chose qui a incité la Fédération de l’Industrie Horlogère Suisse à porter plainte dans plusieurs instances internationales afin de protéger ses produits de la contrefaçon.

Optimisme et méfiance

Dans ce contexte flou et incertain, plusieurs marques ont d’ores et déjà mis en place différentes actions pour diminuer les pertes et rehausser la vente montre.vente-montre-suisse
La firme Swtach Group quant à elle, a pris des mesures basée sur une réduction de l’effectif et sur l’amélioration du Service Après Vente comme la réparation montre Swatch, qui sera désormais gratuite durant 5 ans (à partir de 2017).

D’autres horlogeries ont préféré conquérir de nouveaux marchés tels que le Japon, l’Amérique Latine et les pays du golf ou le niveau de vie permet d’acheter des montres à un prix flamboyant.
Les horlogers suisses restent cependant optimistes envers le déblocage de la situation malgré la stagnation des facteurs inhibiteurs de ce secteur. L’origine de leur optimisme se fonde sur la confiance du consommateur à la qualité de l’horlogerie suisse qui disons-le, reste indéniable et indiscutable.